Le monde est plein de Boulets

Publié le par Vortad

 

Le monde est plein de boulets, d’imbéciles et d’insensés. Comme moi. Mais le statu de boulet s’applique a moi autant qu’à vous, stupides lecteurs, vous qui lisez si niaisement ces lignes si maladroitement rédigées et vous indignez souvent du style pompeux et  parfois dithyrambique qui me caractérise et qui est spécifique à mon écriture. J’approuve cependant ce point de vue. En me relisant, il est vrai que je peine à garder le souffle, et que, vers la fin, le ton se fait plus haletant, plus lourd, et  moins naturel.

Je me suis comporté comme un écrivain prétentieux et naïf. En somme, mon attitude d’écrivain se rapproche un peu trop à mon goût de celui du boulet. Verlaine, et plus tard, Rimbaud, n’étaient pourtant pas très différents de moi. En tant que poètes maudits, ces poètes, aujourd’hui reconnus comme de parfaits génies, étaient impulsivement méprisés par les contemporains de leur époque (Lecteur ne soyez pas épouvanté par cet affreux pléonasme ).

C’est ainsi que je revendique le statu de « poète maudit », car je suis un génie. Oui, moi je suis un génie parce qu’on me traite de boulet.

 Oui, je suis un génie parce que je suis un boulet. Ma logique est largement et amplement inplacable.

Cependant je ne suis pas, contrairement à vous, ce que l’on pourrait appeler communément un boulet au sens propre du terme. Il s’agit là de revenir à une définition plus objective du mot boulet. C’est ainsi que personnellement (et donc subjectivement, je vous agace)  je désigne par le mot boulet toute personne ou animal ne manifestant aucune présence d’esprit de quelque forme que ce soit.

Je pense que vous devriez aisément vous identifier à cette conception du boulet. Je vois en vous en effet des êtres passifs et peu autonomes. Pour la plupart d’entre vous, vous ne prenez que peu d’initiatives et n’êtes pas maître de vous-même. Les jeux vidéo, la télévision, la musique, la radio font sans doute parti des éléments qui contribuent à cet effet et dont vous êtes prisonniers.

C’est pourquoi je vous invite unanimement à quitter cette vie de boulet que, depuis des années, vous menez.

Publié dans Prose

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